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HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
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NEPTUNE
De la suite des Mois grotesques à bandes,
par Claude Audran.
(Manufacture des Gobelins.)
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l'armée ou retournent dans leur pays natal. Jans lui-même, le célèbre Jans, reçoit un congé l'autorisant à se retirer à Bar - le - Duc, où il attendra les instructions du roi. Cette situation déplorable dura jusqu'à la paix de 1697. Jans est alors rappelé ; Lefebvre reprend en même temps sa place à la tète de son atelier. Les comptcs nous apprennent que, dans le cours dc l'année 1699, les divers métiers avaient produit quatre-vingt-dix-sept aunes et demie de tapisserie, payées 53,000 livres.
Mais la tradition est rompue, les chefs d'atelier ont vieilli; ils n'ont plus l'ardeur et l'activité nécessaires pour former de nouveaux apprentis. Le Brun n'est toujours pas remplacé. A Mignard a succédé un architecte, Jules Hardouin Mansart; celui-ci fait des efforts désespérés pour retenir l'établissement sur la pente fatale. N'ayant pas les lumières et le temps nécessaire pour diriger lui-même les travaux, il crée une place de peintre inspecteur chargé de surveiller l'exécution cles tapisseries. Mansart meurt en. 1708, et est remplacé par un grand seigneur, courtisan consommé, le duc d'Antin, qui se décharge sur l'architecte Bobert de Cotte du soin des manufactures royales.
Pendant les vingt dernières années du règne de Louis XIV, les tapissiers des Gobelins ne sont
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